Projection laser, fauteuils premium ou expériences sensorielles se multiplient dans les salles obscures. Elles tentent de séduire les spectateurs, notamment les jeunes, qui ont pris de nouvelles habitudes et leur préfèrent les plates-formes vidéo.
Les salles obscures veulent retrouver la lumière. Après les deux années de crise sanitaire, en 2020 et 2021, durant lesquelles elles sont restées portes closes durant des mois, les quelque 200 000 salles de cinéma dans le monde, dont près de 6 300 en France, n’ont pas encore retrouvé leurs niveaux de fréquentation d’avant. Pour y parvenir, elles devront séduire à nouveau les millions de cinéphiles qui leur préfèrent désormais les plates-formes vidéo (Netflix, Amazon Prime Video, Disney +…). Entre la jeune génération adepte du streaming et des adultes branchés home-cinéma, les exploitants de salles cherchent la martingale. D’autant que la réalité virtuelle, capable de simuler, via un casque, une salle obscure avec écran panoramique en ultra haute définition et son spatial, pourrait les plonger dans une crise existentielle.
Premier motif d’inquiétude des exploitants, les recettes du box-office mondial (ventes de billets) n’ont pas dépassé les 26 milliards de dollars (24 milliards d’euros) en 2022. Certes, c’est mieux que l’annus horribilis de 2020 qui avait lourdement chuté à 11,8 milliards de dollars seulement, d’après les chiffres du cabinet d’études Gower Street Analytics, mais encore très loin des 42,3 milliards de dollars de chiffre d’affaires de l’année 2019, avant la pandémie. Et les prévisions mondiales pour 2023, pourtant revues à la hausse, montrent encore un sérieux manque à gagner de...
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