ENQUÊTE - Remplacements de dernière minute, appel à des doublures, jeu avec masques, la flambée des contaminations oblige les artistes à rivaliser de souplesse et d’imagination. Avec un mot d’ordre: «the show must go on.»
C’était le 13 décembre, à l’Opéra Comique. Une annonce avant le lever de rideau de Roméo et Juliette indiquait que Jean-François Borras et Julie Fuchs, initialement prévus pour chanter les rôles-titres, allaient être remplacés (triomphalement!) par Pene Pati et Perrine Madoeuf. Le Covid avait abattu la distribution initiale comme un château de cartes. Dès la générale, devant 800 personnes, Éric Ruf, metteur en scène, avait déjà dû prendre la place du chanteur Jean-François Borras, déclaré positif, pour mimer Roméo face à une Julie Fuchs obligée de chanter avec masque.
Le jour de la première, c’était au tour de cette dernière de se déclarer positive: À 14 heures,j'ai vu débarquer deux chanteurs que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam. J'avais jusqu'à 18 h 30 pour leur apprendre la mise en scène, se souvient Ruf. J'ai su immédiatement que l'essentiel était de leur faire confiance. Sur le papier, jamais on n'aurait dû jouer dans ces conditions, mais on ...
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