La présidente de la commission de la culture au Sénat, Catherine Morin-Desailly, espère que le gouvernement donnera une date de déconfinement rapide pour les structures culturelles.
590 millions de pertes pour le spectacle vivant. Voilà le chiffre estimé par le Prodiss, le syndicat de professionnels de l’art. Un montant qui inquiète la sénatrice de Seine-Maritime, Catherine Morin Desailly, à la tête de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication au Sénat. « La fermeture des lieux doit se poursuivre pour des raisons sanitaires et je le comprends, le seul problème c’est qu’on ne sait toujours pas quand la reprise aura lieu ». La sénatrice craint que ce secteur, déjà fragile, ne se précarise davantage. En ligne de mire, elle pense aux « intermittents, aux auteurs, et aux plasticiens. »
Elle rappelle que le domaine de la culture est déjà soumis à de nombreux aléas conjoncturels : « les grèves, les gilets jaunes, le coût de la sécurité depuis les attentats de 2015. » Alors, avec le confinement, elle craint que les marges souvent « moyennes » du secteur deviennent négatives.
Après les annonces successives d’annulations de nombreux festivals, concerts et autres spectacles, la sénatrice reconnaît : « tous ne pourront pas être reportés ». La difficulté pour la sénatrice est « de connaître une date de déconfinement pour la culture (…) ce qui était très difficile c’est d’être dans le flou. Les producteurs, les artistes travaillent sur des programmations avec 6 mois et deux ans d’avance ». La présidente de la commission espère bien trouver les premières réponses à ce calendrier lors de l’audition au sénat du ministre de la Culture, Franck Riester, jeudi 15 avril.
Un guichet unique
Se préparer à l’après c’est justement toute la difficulté du secteur. Catherine Morin Desailly craint un...
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