L'interdiction est prolongée jusqu'au 30 octobre a annoncé le Premier ministre alors que le ministère de la Culture avait promis un assouplissement des règles sanitaires pour le 1er septembre.
La mauvaise nouvelle est tombée mardi 11 août : le premier ministre Jean Castex a annoncé la prolongation, jusqu'au 30 octobre, de l'interdiction des événements de plus de 5.000 personnes.
Concerts, festivals, rencontres sportives ou rassemblements dans des parcs d'attractions, des enceintes de spectacles sont directement concernés par ce nouveau tour de vis sanitaire. Le premier ministre a cependant précisé, à l'occasion d'un déplacement à Montpellier (Hérault), que les préfets auront la «possibilité d'y déroger avec la vérification du strict respect des consignes sanitaires». Avant d'ajouter qu'«on ne peut pas tout attendre des collectivités publiques, chacun exerce une part de responsabilité».
Annonces contraires du ministère de la Culture
Pourtant, quelques jours plus tôt, le ministère de la Culture avait annoncé, par communiqué de presse, un assouplissement des règles sanitaires. Levant donc l'interdiction des 5 000 personnes à partir du 15 août, sur autorisation préfectorale et dès le 1er septembre sans avoir besoin de l'avis du préfet.
Quarante-huit heures plus tard, un «correctif» était rédigé par le ministère de Roselyne Bachelot apportant d'importantes modifications. Même après le 1er septembre, il sera obligatoire de recevoir l'accord du préfet pour organiser un concert. «Nous ne savons pas où l'épidémie en sera début septembre», avaient précisé les proches de la nouvelle ministre de la Culture. Autre correction, le «point» qui devait être fait le 24 août pour ajuster les mesures encadrants les manifestations en fonction du virus avait été reporté à une date ultérieure encore inconnue.
Face à la situation, et pour contenir la grogne des professionnels du spectacle, Roselyne Bachelot a annoncé qu'elle recevrait prochainement les représentants des activités culturelles «les plus impactés» par la crise sanitaire.
Tous les rassemblements de plus de 5 000 personnes en milieu confiné avaient été interdits dès le 29 février, au moment où l'épidémie de coronavirus était au plus haut dans l'Hexagone.
Début juillet, le Conseil d'État avait décidé de maintenir cette interdiction, "justifiée au regard de la situation sanitaire".
Romain Dalby