Interrogé par France Musique, le président du Centre national de la musique Jean-Philippe Thiellay a évoqué les conséquences dramatiques de la pandémie sur un secteur musical en péril.
Une crise «d'une gravité abyssale». Jean-Philippe Thiellay, n'a pas mâché ses mots, mercredi 20 mai, sur France Musique. Le pessimisme est de rigueur chez le président du nouveau Centre national de la musique (CNM). Sous tutelle du ministère de la Culture, la structure créée en janvier a fait voter dès le mois de mars la mise en place d'un fonds de secours pour venir en aide aux entreprises du secteur musical les plus impactées par la crise due au Coronavirus, a fait part de sombres prévisions: «2 milliards d'euros de pertes» pour le secteur musical.
Face aux problèmes urgents de trésorerie, 600 orchestres, groupes ou ensembles ont sollicité l'aide du Centre national de la musique : «397 entreprises et associations ont reçu de l'aide» a précisé Jean-Philippe Thiellay. Soit un montant de 3,4 millions d'euros versés, «toutes esthétiques musicales, y compris la musique classique.»
Jean-Philippe Thiellay s'est réjoui des annonces d'Emmanuel Macron et Franck Riester pour relancer le secteur culturel particulièrement impacté par la crise du covid-19. Il est prévu notamment d'allouer au CNM une somme de 50 millions d'euros: «C'est formidable, cela va permettre de réarmer le centre national de la musique», a-t-il déclaré. Une dotation qui permettra d'accompagner le redémarrage des concerts ou les enregistrements de disques.
Pour l'heure, la priorité est...
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