Maintenues l'an dernier, les deux manifestations en sortent renforcées. Le Festival du cinéma américain de Deauville, qui ouvre ses portes vendredi, s'enrichit du partenariat renouvelé avec Cannes, tandis qu'Art Paris récupère un nombre inédit de galeries prestigieuses.

L'un est le seul événement cinématographique européen de cette envergure à ouvrir ses portes au public et à pouvoir se targuer d'un doublé : après avoir réussi à se tenir l'an dernier et même à accueillir des films du Festival de Cannes annulé, la 47e édition du Festival du cinéma américain de Deauville sera l'une des plus ambitieuses, avec 150 séances du 3 au 12 septembre.

L'autre a déjà été la première foire artistique post-confinement à s'être tenue dans le monde il y a un an : Art Paris rebondit une nouvelle fois en inaugurant, du 9 au 12 septembre, le Grand Palais Ephémère au Champ-de-Mars.

Ces manifestations avaient été maintenues en 2020 grâce à la détermination de leurs organisateurs, Public Système Cinéma pour l'un et la famille Lecêtre pour l'autre.

Des rendez-vous maintenus
Pour Bruno Barde, directeur général du Festival de Deauville, « le moment de grâce vécu en 2020 se poursuit en 2021 » puisque la manifestation, axée sur la diversité des films de l'Oncle Sam, s'enrichit du cinéma du monde apporté par Cannes, qui poursuit son compagnonnage, mais aussi d'une « Fenêtre sur le cinéma français », six longs-métrages en première mondiale.

Art Paris est, elle, investie par un nombre inédit de grandes galeries cantonnées jusqu'ici à la Fiac et échaudées l'an dernier par l'annulation tardive de celle-ci : Almine Rech, Continua, Frank Elbaz, Jeanne Bucher-Jaeger, Lelong, Mennour, Ropac rejoignent les fidèles Perrotin, Obadia et Templon.

Johnny Depp fait le déplacement à Deauville
Alors que la production américaine a chuté de 45 % en 2020, Deauville est parvenu à rassembler une affiche exceptionnelle d'une soixantaine de films et documentaires, ainsi que toutes les équipes des treize longs-métrages américains en compétition devant le jury présidé par Charlotte Gainsbourg.

Jusqu'à Johnny Depp qui franchira l'Atlantique spécialement, tout comme l'acteur Dylan Penn (la fille de Sean) et le réalisateur Oliver Stone. Du coup, « c'est hallucinant, ça décolle sur les réseaux sociaux, nous avons vendu 10 % de badges de plus que la normale », constate le directeur d'un festival qui devrait générer 33 millions d'euros de retombées et 700 emplois.

L'an dernier, il avait déjà enregistré un nombre de sponsors record en dépit de la crise, la concurrence entre événements étant moins vive. Cette édition est de nouveau soutenue par la Ville, les hôtels Barrière, Louis Roederer, Chanel, Nordictrack, Orange. Le retrait de Renault est largement compensé par le retour d'Air France.

Alignement de planètes
De son côté, le directeur artistique d'Art Paris, Guillaume Piens, bénéficie également d'un alignement des planètes, alors que la Tefaf de Maastricht, la prestigieuse foire d'antiquités, d'art moderne et contemporain, est annulée.

« C'est une période historique avec le Grand Palais Ephémère, la collection Pinault, le nouvel espace de la Fondation Pernod Ricard, la Samaritaine restaurée, l'Hôtel de la Marine rouvert, le musée de la Chasse et Carnavalet rénovés, le Frac à Romainville… Sans compter le...