Après l'annulation de ces concerts de Nantes, sous la pression de catholiques intégristes, la musicienne suédoise a pu se produire dans un lieu secret de la capitale.
Après trois jours de polémiques et deux concerts annulés, de la musique. Enfin. Preuve de l'hystérie qui entoure cette affaire depuis mardi, Anna Von Hausswolff a dû donner son concert dans un lieu secret, pour éviter tout débordement.
Programmée pour un concert à Notre-Dame-de-Bon-Port de Nantes mardi 7 décembre, l'artiste de rock expérimental et de drone music avait dû annuler au dernier moment, sous la pression d'une centaine de catholiques intégristes qui bloquaient l'entrée de l'église.
Dans la foulée, son concert parisien prévu à Saint-Eustache jeudi 9 décembre était lui aussi annulé. Contacté par France Inter, le curé de l'église Yves Trocheris a expliqué avoir voulu «protéger l'artiste et le public, (...) et la distribution de repas aux plus démunis que la Soupe populaire organise chaque soir à la Pointe de Saint-Eustache.» Pour lui, «la musique d'Anna von Hausswolf n'est pas sataniste. Elle obéit à une logique intérieure fondée sur les univers imaginaires de l'artiste. (...) Sa musique défend également des causes vivement actuelles comme celle de la femme et celle encore de la nature en souffrance.»
«Faire l'amour avec le diable»
Point de départ de l'affaire, les paroles de la chanson Pills, présente sur le premier disque de la chanteuse sorti en 2010, qui n'ont pas été du goût des catholiques intégristes. La Suédoise y évoque l'addiction à la drogue, et avoir ainsi «fait l'amour avec le diable.» Une raison visiblement ...
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