Un pourcentage ronflant comme un moteur, quatre lettres qui claquent : « 100 % rock ». La nouvelle stratégie choisie pour le Bataclan est aussi simple que certaines lignes de basse. En aura-t-elle l’efficacité ? C’est ce qu’espèrent Anne Hidalgo, son équipe, et les dirigeants du groupe AEG. Ensemble, la Mairie de Paris et le géant américain des concerts ont signé, en juillet, l’achat de la salle historique du boulevard Voltaire pour 1,4 million d’euros. L’opération doit être finalisée autour du 1er novembre. Reste à redresser l’entreprise, durablement meurtrie par les attentats de 2015. Pas le plus aisé, alors que la crise sanitaire s’éternise.
« C’est néanmoins indispensable, explique Emmanuel Grégoire, premier adjoint d’Anne Hidalgo et cheville ouvrière de l’acquisition. La salle doit revenir à l’équilibre puis gagner de l’argent, ne serait-ce que parce qu’elle est intégrée dans une structure mixte, avec un partenaire privé. » L’objectif fixé est précis : sortir du rouge en trois ans – sous réserve que le Covid-19 ne bouscule pas tout –, puis dégager suffisamment de bénéfices pour couvrir l’investissement au bout de dix-sept ans.
En juin 2020, quand le groupe Lagardère met en vente le Bataclan, les Folies-Bergère et le Casino de Paris, la Ville marque immédiatement son intérêt pour la salle du 11e arrondissement en raison de la charge émotive qui lui est liée depuis 2015. Mais, d’emblée, l’acquisition est aussi considérée comme une façon habile de compléter le puzzle des salles contrôlées par la Mairie. Et c’est par le biais de la Société anonyme d’exploitation du Palais omnisports de Paris-Bercy (SAE POPB), qui gère l’Accor Arena et appartient à plus de 40 % à AEG, que l’acquisition doit être réalisée.
Comment relancer le Bataclan ? D’abord en...