A sa création il y a dix ans, il était censé financer les actions sociales de la Folle Journée. Aujourd'hui, le "fonds de dotation pour le développement culturel" fait perdre de l’argent à la structure qui organise le festival de musique classique. Après "l'affaire Joëlle Kérivin", ce curieux paradoxe pousse la Ville à « remettre à plat tout le financement de la Folle Journée ».
A la Folle Journée, l’hymne à la joie des vingt-cinq premières années de succès prend ces derniers mois des accents de requiem. Il y eut d’abord – crise sanitaire oblige – les reports successifs de l’édition 2021, qui devraient déboucher, fin mai, sur une programmation mezza-voce (une dizaine de concerts contre près de 300 en temps normal). Mi-mars, il y eut ensuite le séisme provoqué par la plainte déposée par la mairie de Nantes visant la directrice du festival de musique classique, Joëlle Kérivin, pour des « mouvements de trésorerie très importants, liés à des avances de salaires et de frais de représentation ».
Si l’enquête est toujours en cours, les partenaires de la manifestation - publics comme privés - n’apprécient guère de la voir ainsi associée à des soupçons de malversations financières. Dans cet univers, on juge généralement que les petites histoires d’argent s’accordent mal à la grande musique des affaires culturelles. Et quand la justice vient se mêler de tout ça, la...
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