« Le spectacle vivant a fait irruption dans ma vie professionnelle »
"J’ai une formation très éloignée de mon activité professionnelle actuelle puisque je suis diplômée en histoire de l’art et en muséologie. Après un stage de 18 mois au musée d’Orsay, j’ai rejoint le château de Blois, puis les musées de la Ville de Nancy (54), sur un poste de responsable du service éducatif.
J’y suis restée 5 ans, œuvrant à la réouverture du musée des Beaux-arts, à la célébration des 100 ans de l’école de Nancy, dans le musée qui lui est dédié.
C’est à travers des projets partagés avec des opérateurs comme les Ballets de Lorraine que le spectacle vivant a fait irruption dans ma vie professionnelle. J’ai rejoint ensuite le Théâtre universitaire de Dijon, l’Athénéum, qui était alors en déshérence de projet après les vingt belles années avec Claude Patriat à sa tête. C’est là qu’avec un tout petit budget j’ai pu expérimenter des temps de résidences longues, mais aussi des espaces de rencontres entre les artistes et les chercheurs. C’était très âpre, très dur, car l’université n’avait pas de politique culturelle, ni envie sur cela.
C’est pour cela que j’ai pris ensuite la direction du Rive gauche, la scène conventionnée danse de Saint-étienne-du-Rouvray (76), pour y trouver ce soutien politique et y développer un beau projet autour de la danse contemporaine. J’ai vraiment apprécié d’y être, dans une régie directe, le maillon d’une pensée très complète et profonde sur la ville. »
Propos recueillis par Cyrille Planson