Directeur délégué du Festival d’Avignon, Paul Rondin raconte au Monde la préparation de l’événement dans le contexte de l’épidémie de Covid-19.
Quel est l’état du Festival d’Avignon au jeudi 19 mars ?
Comme tout le pays ou presque, le festival est en télétravail. Il n’y a plus aucun salarié sur les sites, à Avignon, mais nous avons une très intense activité téléphonique ou par visioconférence : nous avons besoin de travailler parce que, pour nous, la perspective reste clairement l’ouverture de la 74e édition, le 3 juillet. A aucun moment, là où nous en sommes aujourd’hui, nous ne nous posons la question d’une annulation du festival.
Combien de spectacles sont prévus ?
Une bonne quarantaine, comme l’an passé, mais, à la différence de l’année dernière, il y a plus de spectacles étrangers : 60 %, contre 50 %. Un seul a déjà été annulé : il repose sur la rencontre d’une équipe africaine et d’une équipe européenne, qui nous ont fait savoir qu’elles ne pourraient pas livrer leur spectacle, parce qu’elles ont pris trop de retard dans leur création.
Pour les autres, tout va dépendre de la situation sanitaire dans les pays concernés, et il y en a beaucoup. Aujourd’hui, la visibilité est quasiment nulle : tout évolue si vite que je ne peux pas dire quels pays pourront envoyer leurs équipes. On fera du cas par cas. Pour l’ensemble des spectacles, à part ceux qui ont déjà été créés, je ne dirais pas qu’il n’y a pas énormément de problèmes : les gens ne pouvant plus se réunir, les répétitions sont annulées, la fabrication des décors est suspendue. En ce moment, on cherche...
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