Les événements musicaux de l'été ne sont pas encore fixés sur leur sort. Olivier Ledot, en charge du Delta Festival, demande une clarification du ministère au plus vite.
Crise sanitaire oblige, le rapport de situation des événements culturels est catastrophique. Mais toujours équivoque : en France, si les festivals musicaux de printemps sont d’ores et déjà annulés, ceux prévus pour l’été ne sont toujours pas fixés sur leur sort. En attendant une décision gouvernementale attendue pour la fin avril au plus tard, certains envisagent encore de se reconfigurer pour se maintenir, d’autres défendent plutôt un report pur et simple à l’année prochaine afin de limiter les dégâts, par le truchement des assurances et fonds de soutien. C’est cette dernière option que suggérait dans sa conclusion une lettre adressée le 30 mars par le Prodiss, le syndicat national du spectacle musical et de variété qui regroupe 350 membres dont l’essentiel des plus grosses structures, au ministère de la Culture. En réaction, un collectif regroupant plus de 50 festivals s’est créé : Sauvons nos festivals, dont le coordinateur est Olivier Ledot, en charge du Delta festival qui se déroule l’été sur les plages du Prado à Marseille.
Le but est simple : obtenir une réponse au plus vite, début mai étant la date limite, pour des événements qui nécessitent bien souvent deux mois de préparation intensive en amont. Une tribune a ainsi été envoyée le 6 avril au ministère qui demande au plus vite une clarification, rejointe le lendemain par un communiqué du SMA (syndicat des musiques actuelles, qui regroupe 430 adhérents dont 150 festivals). Au-delà de la polémique, le cataclysme pourrait s’avérer la source d’une régénération de cet «écosystème festival» dont les programmations avaient tendance à répéter les mêmes formules au fil des ans. Et pourquoi pas profiter aux plus inventifs d’entre eux ? Olivier Ledot a répondu aux questions de Libération par téléphone.
Vous avez créé le collectif Sauvons nos festivals en réaction à la lettre du Prodiss. Quel était le motif de votre opposition ?
Si nous partageons le même constat que le Prodiss quant à la difficulté des festivals à se projeter pour cet été, nous étions en désaccord avec...
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