Le président du parc et de la Grande Halle a imaginé une programmation spéciale pour l’été, qui prend en compte les nouvelles normes sanitaires.
Alors que l’ouverture des petits lieux, musées, médiathèques et bibliothèques a été annoncée mardi 28 avril par Edouard Philippe, Didier Fusillier, président de l’établissement public du parc et de la Grande Halle de La Villette, met en place pour début juillet une programmation spéciale dans les jardins et autres multiples espaces de cet immense parc culturel parisien unique en son genre.
Comment gérez-vous au quotidien les 55 hectares confinés du parc de La Villette ?
Le barriérage, réalisé dès le début du confinement, a été bien fait. Le système de barrières Heras en accordéon et en métal est assez léger. Les ponts qui relient le côté Pantin à La Villette ont été fermés, mais il est quasiment impossible de clôturer les 55 hectares. Il y a, heureusement, peu d’intrusions, à l’exception de quelques noctambules ou de nageurs, très rares, qui arrivent par le canal de l’Ourcq.
Il reste actuellement une quarantaine de personnes sur le site, dont les jardiniers qui l’entretiennent afin qu’il soit opérationnel dès que nous pourrons reprendre nos activités.
Sous quel angle allez-vous tenter de reprendre une programmation artistique dans les différents espaces de La Villette ?
On va d’abord rester humble et progresser au plus près des consignes sanitaires qui nous seront données. Nous devons penser à entretenir le lien entre les artistes et les spectateurs. Lorsqu’on sait que, en Allemagne par exemple, les théâtres ne vont pas rouvrir avant fin décembre, on peut se poser des questions sur ce qui nous attend. Se projeter est évidemment difficile, mais on peut imaginer des hypothèses.
La première chose que l’Autriche a rouverte, ce sont les parcs. Nous avons donc d’abord travaillé en priorité sur ce que nous pourrions proposer dans les différents espaces verts avant d’échafauder ce que l’on peut aussi présenter dans la Grande Halle, le Zénith, les chapiteaux et le Cabaret sauvage.
Quels sont vos désirs et projets immédiats ?
Nous avons envie de profiter de cet immense espace pour en faire une sorte de grande plaine artistique. Le public pourrait découvrir à cette occasion des moments artistiques qu’il ne voit jamais, dans un temps plus souple que d’ordinaire, sans horaire de début ni de fin. Dans le cadre de ces « laboratoires d’artistes », je pense aux échauffements des danseurs et des comédiens, aux répétitions… La fabrication des œuvres constitue des instants précieux qui permettent...
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