INTERVIEW - Pour le directeur de l'Opéra de Rouen, Loïc Lachenal, des fonds d’aide d’urgence doivent se mettre en place dans les prochains jours.
Loïc Lachenal, directeur de l’Opéra de Rouen, est aussi président des Forces musicales, syndicat professionnel regroupant Opéras, orchestres et festivals de musique classique. Il revient sur les conséquences de la crise liée au coronavirus.
LE FIGARO. - Quel premier bilan dressez-vous de la situation ?
Loïc LACHENAL. - On a dépassé le stade des bilans. Une semaine d’annulation pour l’auditorium de Lyon, c’est 200.000 euros de pertes. À l’heure où nous nous parlons, les salles sont fermées jusqu’au 15 avril. Si nous rentrons en confinement rien ne dit que ce ne sera pas plus long. On s’attend aussi à un fort impact sur nos abonnements pour les prochaines saisons, dont plusieurs ont été dévoilées et d’autres devaient l’être dans les jours à venir. Or personne ne sait dans quelles conditions et avec quels moyens se fera la reprise d’activité. Aujourd’hui, cela ne se joue donc plus au niveau des chiffres.
À quel niveau?
Opéras, orchestres et grands festivals classiques ont vu en une semaine leur monde s’écrouler. On a pris conscience que ce secteur était très interconnecté en Europe, avec des chefs et des solistes qui passent d’orchestre à orchestre, et que les conséquences dépasseraient largement les frontières de nos institutions. Il faut maintenant...
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