Matthieu Banvillet est directeur du Quartz, scène nationale de Brest (29).
Parcours, visions, souvenirs... Jusqu'à fin avril, Culturelink vous invite à découvrir 50 professionnels en vue dans le monde du spectacle.
Depuis quand êtes-vous pro ?
Depuis 20 ans (2000).
Après quelles études ?
Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg, puis DESS de Management des services publics.
Votre premier poste ?
Administrateur de compagnie (compagnie de théâtre à Bordeaux).
Trois artistes que vous adorez ?
Tiago Rodrigues, François Chaignaud, Anne Teresa de Keersmaeker.
Un spectacle qui vous a profondément marqué ?
Körper, de Sasha Waltz.
Trois professionnels qui ont marqué votre parcours ?
Ariane Mnouchkine (pour l’utopie), Alex Broutard (mon premier directeur), Stéphane Gil (pour la complicité).
Si vous n’aviez qu’un seul lieu de spectacle à conseiller ?
Théâtre de Vidy-Lausanne.
Si vous n’aviez qu’un seul festival à conseiller ?
Le Kunsten festival des arts à Bruxelles [Festival international dédié à la création contemporaine, NDLR].
Que détestez-vous par-dessus tout chez les professionnels ?
Rien.
Votre meilleur souvenir de professionnel ?
Ils se renouvèlent sans cesse, au gré des projets, mais disons l’accueil de Kontakthof, de Pina Bausch.
Votre pire souvenir de professionnel ?
Le coup d’arrêt porté par certains politiques au projet magnifique de Philippe Chamaux pour la scène nationale de Forbach (dont j’étais administrateur).
Trois adjectifs pour qualifier la filière culturelle aujourd’hui ?
Protéiforme, fragile, engagée.
Qu’avez-vous réussi de mieux dans votre vie ?
Transformer peu à peu le Quartz en un certain « Théâtre des Humanités ».
Vos passions (hors art et culture) ?
Parcourir le monde.
L’autre métier que vous auriez aimé exercer ?
Journaliste politique et/ou culture, à la radio.
Un conseil à ceux qui débutent dans la filière ?
Seule la passion pour l’art doit guider votre carrière et vos choix. Sinon, ça ne fonctionne pas.
Propos recueillis par Agnès Lucas