Marc Le Glatin est directeur du Théâtre de la Cité internationale à Paris.
Parcours, visions, souvenirs... Jusqu'à fin avril, Culturelink vous invite à découvrir 50 professionnels en vue dans le monde du spectacle.
Depuis quand êtes-vous pro ?
1983
Après quelles études ?
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et de sciences économiques,
Classe supérieure du conservatoire de Paris (devenu l’ESAD).
Votre premier « poste » ?
Un spectacle en plein air avec Valérie Lemercier !
Trois artistes que vous adorez ?
Jean-Sébastien Bach, Andreï Tarkovski, Henri Cartier-Bresson.
Un spectacle qui vous a profondément marqué ?
Journal de Vaslav Nijinski, avec l’incandescent Redjep Mitrovitsa.
Trois professionnels qui ont marqué votre parcours ?
Michael Lonsdale, Edith Rappoport, Goyi Tangale.
Si vous n’aviez qu’un seul lieu de spectacle à conseiller ?
La Philharmonie de Paris.
Si vous n’aviez qu’un seul festival à conseiller ?
Le Kunsten festival des arts à Bruxelles [Festival international dédié à la création contemporaine, NDLR].
Que détestez-vous par-dessus tout chez les professionnels ?
L’entre-soi.
Votre meilleur souvenir de professionnel ?
La première programmation, en 1996, d’un spectacle de danse hip-hop sur une grande scène de théâtre.
Votre pire souvenir de professionnel ?
Avoir joué un jour en état de semi-ébriété, à l’âge de 25 ans, et m’être senti excellent…
Trois adjectifs pour qualifier la filière culturelle aujourd’hui ?
Métropolitano-petite bourgeoise, à la fois sociétale et dépolitisée.
Qu’avez-vous réussi de mieux dans votre vie ?
Mettre en dialectique le voir et le faire.
Vos passions (hors art et culture) ?
Discerner, toujours et partout, la réalité des conflits de classes.
L’autre métier que vous auriez aimé exercer ?
Peut-être chroniqueur.
Un conseil à ceux qui débutent dans la filière ?
Sanctuariser le temps de la pensée pour garantir la qualité des émotions artistiques.
Propos recueillis par Agnès Lucas