Cedric Cheminaud est directeur artistique et général de La Cartonnerie, salle de musiques actuelles à Reims (51).
Parcours, visions, souvenirs... Jusqu'à fin avril, Culturelink vous invite à découvrir 50 professionnels en vue dans le monde du spectacle.
Depuis quand êtes-vous pro ?
J’ai commencé à être rémunéré pour mon travail dans le milieu culturel il y a un peu plus de 20 ans. Mais j’ai commencé à être bénévole dans le milieu associatif vers 18 ans, juste après le lycée.
Après quelles études ?
Je n’ai pas suivi d’études après le bac. J’ai appris « sur le tas » comme on dit, dans le milieu associatif notamment.
Votre premier poste ?
Médiateur culturel dans une MJC à Reims.
Trois artistes que vous adorez ?
Nina Simone, Quentin Tarantino, Hayao Miyazaki.
Un spectacle qui vous a profondément marqué ?
Un concert d’Hot Chip dans Le Club de la Cartonnerie en novembre 2015. C’était juste après l’attentat au Bataclan, et nous avions été contraints d’annuler plusieurs concerts suite à cela. Nous avons rouvert la salle avec ce groupe plusieurs jours après. Il y avait tellement plus que de la musique ce soir-là…
Trois professionnels qui ont marqué votre parcours ?
Dominique Mansuy, un directeur de MJC avec lequel j’ai travaillé et qui m’a beaucoup appris sur l’éducation populaire.
Gérald Chabaud, directeur qui m’a recruté à La Cartonnerie, parce qu’il m’a fait confiance à de nombreuses reprises.
Christian Allex avec qui je travaille aujourd’hui sur tous mes projets artistiques parce que nos discussions sont une source d’idées intarissable.
Si vous n’aviez qu’un seul lieu de spectacle à conseiller ?
La Sirène à La Rochelle.
Si vous n’aviez qu’un seul festival à conseiller ?
Le Cabaret Vert, c’est la famille.
Que détestez-vous par-dessus tout chez les professionnels ?
L’entre-soi.
Votre meilleur souvenir de professionnel ?
Avoir organisé un concert d’Orelsan à Tokyo.
Votre pire souvenir de professionnel ?
Quand je me suis fait braquer un pistolet sous le nez parce que j’avais refusé l’accès de la salle de la MJC à une personne.
Trois adjectifs pour qualifier la filière culturelle aujourd’hui ?
Mutante, innovante, ouverte.
Qu’avez-vous réussi de mieux dans votre vie ?
Faire de ma passion pour la musique un métier et pouvoir la partager.
Vos passions (hors art et culture) ?
La cuisine, les ballades contemplatives, les gifs.
L’autre métier que vous auriez aimé exercer ?
Chef de restaurant.
Un conseil à ceux qui débutent dans la filière ?
Soyez curieux, sortez, rencontrez des gens, inventez et lancez-vous !
Propos recueillis par Agnès Lucas