Les entreprises qui acquièrent des oeuvres d'artistes vivants peuvent les défiscaliser en totalité si elles les exposent pendant cinq ans au public. Une mesure qui a encouragé la constitution de collections.
Le mécénat est depuis des années un soutien à la création et au marché de l'art, grâce à un dispositif fiscal incitatif. Les entreprises qui acquièrent des oeuvres d'artistes vivants peuvent déduire la totalité de la dépense de leur résultat imposable sur cinq exercices, dans la limite de 10.000 euros ou 5 % du chiffre d'affaires hors taxes. Une condition : que ces pièces soient exposées au public pendant cinq ans. Si des groupes comme la Société Générale ont ainsi été incités à constituer de belles collections, de multiples PME ont également mis le pied à l'étrier.
Cet avantage fiscal semblait menacé par la loi de finances 2020 fixant une limite à son application au 31 décembre 2022, afin d'en évaluer l'impact. Ce qui inquiétait syndicats d'artistes comme galeries d'art. Mais les nuages semblent pour l'instant s'éloigner, une telle mesure semblant en contradiction avec l'annonce faite par l'Elysée d'un plan de commandes artistiques exceptionnelles.
«Ce dispositif fiscal bénéficie aux artistes, aux galeries, mais aussi aux centres d'art et aux musées à travers les dépôts et prêts», rappelle la galeriste Marion Papillon, présidente du CPGA ( Comité professionnel des galeries d'art ) qui regroupe 300 professionnels. Plus des deux tiers des collectionneurs acquièrent majoritairement des artistes français, dont le revenu médian est inférieur à ...
Lire la suite sur lesechos.fr