Cette ONG invite les institutions internationales à réunir mousses, bâches protectrices et tissus antifeu. Le matériel, qui sera réuni à Berlin puis envoyé à Lviv afin d'être redistribué dans le pays, servira à protéger les œuvres ukrainiennes.
Basée à Berlin, l'organisation de protection des monuments World Heritage Watch appelle les musées, salles d'exposition et les galeries du monde entier à faire don de matériaux d'emballage afin de mettre en sécurité les biens culturels ukrainiens.
«Le patrimoine culturel de l'Ukraine fait face à un danger croissant d'être détruit ou pillé», constate dans un communiqué l'organisation face aux forces russes qui «bombardent de plus en plus de villes ukrainiennes». Dès les premiers jours de l'invasion russe, le musée d'Ivankiv, une petite ville au nord-ouest de Kiev, a été ravagé par des frappes russes détruisant en partie près de 25 toiles d'art naïf de la peintre ukrainienne Maria Primachenko.
Un scénario qui inquiète donc l'organisation allemande puisque l'Ukraine possède un fort patrimoine culturel, réparti aujourd'hui dans plusieurs villes victimes de bombardements, à l'image de la capitale, Kiev. Celle-ci abrite deux monuments inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, comme la cathédrale Sainte-Sophie et l'ensemble des bâtiments monastiques ainsi que l'important monastère ukrainien de Laure de Kyiv-Petchersk. Selon l'organisation, ce patrimoine pourrait même être pillé par les forces russes à la demande de Vladimir Poutine. «Le dictateur russe Poutine n'ayant cessé de dénier à l'Ukraine son indépendance culturelle et historique, il est à craindre qu'il ne détruise le patrimoine culturel du pays et que les objets les plus précieux seront expédiés à Moscou, où ils seront présentés comme des témoignages de la culture russe», explique l'organisation dans un communiqué.
Des matériaux achetés à Berlin, envoyés à Lviv
«Aussi difficile qu'il soit de protéger les monuments construits tels que les églises, les statues et les bâtiments historiques contre les bombes et les missiles, les habitants ukrainiens sont en train de barricader leurs façades historiques», relate encore World Heritage Watch. Avant de mentionner les réponses possibles pour éviter la dégradation des biens dits mobiles. «Ils peuvent encore être mis en sécurité. Ils peuvent être stockés localement dans des bunkers ou bien échappés à l'emprise des envahisseurs en sortant du pays», a poursuivi l'organisation.
«Cependant, les musées et les églises ukrainiens manquent de matériel et de moyens de transport pour emballer et déplacer correctement les objets», précise le communiqué. Avant d'appeler la communauté internationale à...
Lire la suite sur lefigaro.fr