Décidés à s'engager dans la transition écologique, les professionnels de la culture insistent sur la nécessité de trouver ensemble, et avec les élus, des solutions à mettre en œuvre, tout en les déclinant en fonction des territoires. Le Salon des maires et des collectivités leur a donné l'occasion de faire le point.
C’est plutôt aux rassemblements sportifs que les collectivités ont d’abord consacré leur réflexion sur la transition écologique. Mais les milieux culturels se sont emparés du sujet.
Rien d’étonnant donc à ce que l’Usep-SV ait pris la parole le 24 novembre, dans le cadre du SMCL, pour évoquer les « outils » dont disposent les élus locaux pour parier culture et écologie. « Nous partageons des valeurs communes et sommes convaincus que la puissance publique en est garante », a justifié Aline Sam-Giao, présidente des Forces musicales, organisation professionnelle représentant les orchestres et maisons d’opéra.
Objectif : identifier les manques à travers un état des lieux. « Où en est-on pour accompagner la transition écologique dans le spectacle vivant ?, s’est interrogé Frédéric Hocquard, président de la FNCC et adjoint à la mairie de Paris. Les enjeux sont extrêmement importants, de plus en plus, et ils augmentent, de façon globale, mais aussi dans la culture. De nombreuses initiatives existent dans les collectivités territoriales ou les structures culturelles. Par exemple, Paris a choisi d’établir une charte assez contraignante pour les représentations à l’extérieur. »
Pas de bouteilles en plastique, pas d’éclairage la nuit
Rédigée en 2017 à l’attention des manifestations sportives, cette charte s’est enracinée dans le spectacle vivant, puisque son champ d’application porte sur toutes les activités dans les parcs et jardins. Elle se caractérise par deux points principaux : le tri des déchets et l’éclairage. Aucune bouteille en plastique ne doit être mise en vente et tout éclairage supplémentaire est interdit la nuit dans les parcs. L’élu parisien souhaite susciter des automatismes et aller plus loin : « Il faut créer une dynamique pour mettre tout le monde autour de la table si l’on veut que cela ait de l’effet. »
Autre champ de réflexion : le patrimoine, à considérer au travers des bâtiments eux-mêmes et d’aménagements en panneaux photovoltaïques et en éoliennes. Des installations qui peuvent être incompatibles avec la réglementation en vigueur pour les Monuments historiques.
Transition écologique : vers un référentiel commun pour la culture…
Selon Aline Sam-Giao, l’ensemble des syndicats du secteur travaillent à « un référentiel commun ». La présidente des Forces musicales estime nécessaire de rassembler les collectivités et les professionnels autour de ces questions. « La mobilité est un maillon essentiel du bilan carbone », poursuit la présidente des Forces musicales.
Pour Frédéric Hocquard, la révolution à opérer comporte « plusieurs défis. Jusqu’alors, la question climatique n’avait pas été abordée par les collectivités avec un angle culturel, exemple avec le tri des déchets, alors que c’est la première entrée dans la réflexion ».
Autre piste, le public : l’impact de CO2 est lié, pour chaque spectacle, à sa venue et à celle des artistes. L’association Arviva (qui réunit des artistes, des professionnels et des structures culturelles) a d’ailleurs créé un calculateur de carbone. « L’idée n’est pas de stopper et d’obliger à venir à vélo, a précisé l’élu parisien, mais de voir que la question est centrale. Il y a besoin d’agir aux bons endroits. »
… mais des initiatives territoire par territoire
« Il y a des initiatives qui se mettent en place territoire par territoire », a affirmé la présidente des Forces musicales. A Lille, le transport peut être remboursé quand, à Nantes, la politique tarifaire prend en compte le mode de déplacement.
Pour sa part, Claudie Le Bihan, adjointe chargée de la culture à Plœmeur (Morbihan), a souligné que...
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