Une étude de l’institut Fraunhofer Heinrich Hertz sur le mouvement des particules en suspension arrive à la conclusion que le risque de contamination à la Covid-19 est négligeable dans une salle correctement ventilée si les participants portent des masques, a fortiori si elle est à moitié remplie, avec une occupation des sièges en damier. Elle fait écho à une précédente étude allemande publiée en octobre qui arrivait déjà à des conclusions similaires.
Alors que les confinements s’éternisent ou se renforcent un peu partout en Europe de l’Ouest et que le secteur des arts de la scène est à l’arrêt forcé dans un grand nombre de pays, comme le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et la Belgique, les études se multiplient au sujet des mesures à privilégier pour permettre à des concerts publics d’avoir lieu sans danger malgré la pandémie de Covid-19. Il y a quelques jours, un organisateur de concert espagnol, Primavera Sound, partageait les résultats préliminaires d’un essai clinique basé sur un concert expérimental dans une salle remplie sans distanciation sociale. Il en ressortait que les mesures adoptées (un test antigénique, des masques N95, un contrôle de la qualité de l’air et des flux de personnes) pourraient suffire à garantir la sécurité sanitaire des spectateurs.
Moins d’une semaine plus tard, c’est une étude allemande de l’institut Fraunhofer Heinrich Hertz, portant sur le mouvement des particules en suspension dans l’air, qui vient frapper une nouvelle fois sur le clou : le risque d’infecter quelqu’un "peut être presque exclu" dans une salle de concert aérée, moyennant le port du masque. Une salle comble ne serait pas inconcevable, même en période de pandémie, mais compte tenu des contraintes propres aux voies d’accès à la salle de concert, l’étude recommande l’occupation d’un siège sur deux selon une disposition en damier, permettant une place vide devant et derrière le spectateur.
Un mannequin high-tech simulant la respiration
Cette nouvelle étude a été commandée par le Konzerthaus, une salle de concert de la ville allemande de Dortmund, dans le but d’analyser la propagation spatiale des aérosols – microgouttelettes potentiellement contaminées, émises par la respiration des personnes et qui restent en suspension dans l’air – au sein des salles de concert couvertes. C’est l’institut Fraunhofer Heinrich Hertz qui en assure la direction, en collaboration avec la société de mesure des particules Parte Q et avec le soutien de l’Agence fédérale allemande de l’Environnement. Elle se base sur une expérience réalisée pendant trois jours en novembre dans la vaste salle du Konzerthaus, d’une capacité de 1500 places. Les scientifiques ont eu recours pour l’occasion à un mannequin de haute technologie,...
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