Dans un contexte budgétaire restreint, le secteur de la culture semble préservé en Nouvelle-Aquitaine, puisque la région a décidé de maintenir les subventions à la culture. Les professionnels restent, malgré tout, vigilants, dans l'attente du vote du budget par le gouvernement. Illustration à Saint-Junien et Limoges.
"Sanctuariser le budget", le maître mot de la vice-présidente de la région Nouvelle-Aquitaine. En visite au Ciné Bourse de Saint-Junien, la deuxième ville de Haute-Vienne, Charline Claveau, est allée à la rencontre des acteurs culturels.
Le soutien aux structures sanctuarisé à 96,5%
La région Nouvelle-Aquitaine consacre 85 millions d’euros à la culture (investissement compris). "Cette année, on a décidé, sur le fonctionnement, c’est-à-dire sur ce qui constitue le soutien aux structures de sanctuariser 96,5% de nos aides au fonctionnement. On a encore une interrogation sur 3,5% de notre budget. On attend le budget de l’État, pour voir si on peut desserrer un peu la ceinture, au moment d’un budget rectificatif pour essayer de retrouver des marges de manœuvre, pour ces quelques pourcentages restants", explique Charline Claveau, vice-présidente du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de la culture.
La ville de St-Junien totalise 12.000 habitants au dernier recensement, et plusieurs structures culturelles réputées, au premier rang desquels La Mégisserie. Sur place, ce jour-là, le metteur en scène David Gauchard est en train de préparer Macbeth. Le coût de la production avoisine les 300.000 euros. "Vous vous doutez bien que la Mégisserie seule ne pourrait pas créer ce spectacle. La compagnie non plus, donc là, effectivement, il y a énormément de financements publics", se félicite Laëtitia Delpech, directrice de l'établissement public de coopération culturelle La Mégisserie-Ciné Bourse.
Dans la cité gantière, l’aide publique représente 85% du budget. "Le premier financeur, c’est la communauté de communes qui apporte 830.000 euros, ensuite vient l’État avec 144.000 euros, la région 92.000 euros, et le département, 32.000 euros", détaille la directrice.
Non loin de La Mégisserie, le tiers lieu ouvert depuis 2018, bénéficie lui aussi de fonds publics, dont 8000 euros de la municipalité et 1000 euros de la communauté de communes. La part régionale s’élève à 10 000 euros. "On prend l’exemple de l’association qui perçoit 10.000 euros. Nous, dans l’année en dépenses, c'est entre 60.000 et 70.000, donc ce soutien nous permet de lancer les activités, et cet argent-là, il est important pour ça, parce que sinon, on n’a pas de rampe de lancement pour pouvoir déclencher les choses", explique Charles Meillat, président de la SCIC Manestela. La société coopérative d'intérêt collectif dispose dorénavant d’un...
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