Interpellée par la commission culture du Sénat début novembre sur l’inquiétant boom des atteintes à la liberté de création, Rachida Dati a dévoilé ce mercredi 4 décembre son plan d’action.
Œuvres vandalisées, concerts déprogrammés, cyberharcèlement contre des artistes, tentatives d’ingérence des mairies ou communautés de communes dans la programmation des théâtres, cinéma, centre d’art pour des motifs idéologiques divers… Libération revenait récemment sur le nombre exponentiel d’atteintes à la liberté de création recensées ces dernières années, alors même qu’une loi est censée la garantir comme liberté fondamentale depuis 2016. «Cette censure est inacceptable», tranchait mercredi la ministre de la Culture, Rachida Dati, en préambule de l’annonce d’un plan de lutte contre la censure et son corollaire insidieux, l’autocensure. Dans un rapport de la commission culture du Sénat, paru le 6 novembre, et qui incitait le ministère à prendre des mesures, le sujet était classé «alerte majeur» : «Auparavant limitées à quelques affaires emblématiques d’audience potentiellement nationale, dans des lieux souvent symboliques susceptibles d’une importante médiatisation, les entraves à la liberté de création et de diffusion constatées depuis quelques années sont plus nombreuses, ont une portée plus locale et sont motivées par des intérêts plus diversifiés.»
Le plan d’action présenté par le ministère ce mercredi 4 décembre vise donc à structurer la remontée des cas en nommant un haut fonctionnaire en charge de...
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