Sujet on ne peut plus sensible, la place des élus dans la programmation culturelle s'annonce comme un sujet électrique dans les prochains mois. En cause, l'exacerbation des débats au sein de la société, et l'horizon budgétaire assombri pour la culture.
Une programmation doit-elle répondre aux souhaits des élus ou les professionnels sont-ils seuls maîtres à bord ? Le sujet n’est certes pas nouveau. Mais les économies demandées par le Premier ministre aux collectivités nourrissent une telle angoisse budgétaire chez les élus et les professionnels que le sujet risque fort de susciter encore plus de tension que d’habitude. Dans une société qui peine à débattre sereinement, les élus redoutent les spectacles qui font polémique et subissent des tentatives de censures de la part de groupes militants. D’un élu à l’autre, la différence de positionnement peut sensiblement varier.
« On ne peut pas dire au financeur ‘vous la bouclez’ »
Intervenant au débat sur le spectacle vivant organisé au congrès des maires le 21 novembre, Florence Portelli, coanimatrice de la commission « culture » de l’Association des maires de France (AMF) et maire (LR) de Taverny (Val d’Oise), a développé un argumentaire tranché : « on ne peut pas dire aux gens [les financeurs] vous payez et vous la bouclez. ». Et d’ajouter que les édiles « ont le droit de dire s’ils ne sentent pas un spectacle compte tenu du contexte local. »
« Dialogue de gestion permanent »
Tout en rappelant qu’il ne faut pas « que les élus se prennent pour des programmateurs », Fabien Le Guernevé, maire (LR) de Vannes, revendique, lui aussi, un droit de regard sur la programmation : « les élus portent une politique culturelle sur un territoire, et les équipements sont des outils des collectivités. »
Mais comment procéder avec les responsables des équipements ? « Avant les recrutements, il faut travailler avec les comités d’usagers sur les cahiers des charges. Ensuite, une fois recruté, le professionnel doit faire une...
Lire la suite sur lagazettedescommunes.com