
Boycotter, pactiser, résister ? Quand l’extrême droite prend une mairie, le dilemme taraude les acteurs culturels. À Perpignan, c’est une politique du “faire avec” qui prévaut, sans illusions... ni certitudes.
Et vous, vous auriez fait quoi ? » La question jaillit avec un mélange de curiosité et d’agacement. Depuis que Louis Aliot s’est emparé de la mairie de Perpignan en juin 2020 – devenant ainsi le premier élu Rassemblement national (RN) à diriger une ville de plus de cent mille habitants –, artistes, directeurs d’établissements culturels et responsables associatifs assistent à un défilé de bonnes âmes les sommant de se justifier de leur positionnement face à la mairie. On ne mange pas avec le diable, c’est entendu, même avec une longue cuillère. Il fallait entrer en résistance, refuser toute compromission, ne plus accepter aucune subvention. « C’est tellement facile, vu de loin, de juger et de traiter les acteurs culturels locaux de collabos », confie Michel Vallet, fondateur et ancien directeur de la Casa musicale.
Dans de vastes locaux de briques rouges, la Casa héberge salles de danse et...
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