Une enquête a été ouverte notamment pour favoritisme et détournement de fonds publics en lien avec les activités de conseil pour le Pass Culture d’Eric Garandeau, chargé actuellement des affaires publiques de TikTok. La Cour des comptes avait épinglé un pilotage «de manière excessivement informelle» de la mise en œuvre du dispositif.
Une enquête a été ouverte notamment pour favoritisme et détournement de fonds publics en lien avec les activités de conseil pour le Pass Culture d’Eric Garandeau, chargé actuellement des affaires publiques de TikTok, a indiqué ce mercredi 19 juin une source judiciaire. L’enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet national financier (PNF) en novembre 2023 pour favoritisme, détournement de fonds publics et recel de ces délits après un signalement de la Cour des comptes, a indiqué à l’AFP une source judiciaire, confirmant une information du média La Lettre.
Cette enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE) de la police judiciaire, se penche sur les activités d’Eric Garandeau, inspecteur général des finances et ancien président du Centre national du cinéma, missionné un temps par l’ancienne ministre Françoise Nyssen comme l’un des pilotes de la mise en place du Pass Culture. Eric Garandeau, devenu directeur des affaires publiques pour le réseau social chinois TikTok, avait fait intervenir sa société comme sous-traitante de ce dispositif. Des perquisitions ont été menées début juin notamment au ministère de la Culture, à la Direction interministérielle du numérique (Dinum) et au domicile d’Eric Garandeau, a ajouté la source judiciaire.
Une affaire «emblématique des dérives du recours extensif à des consultants extérieurs» selon la Cour des comptes
La Cour des comptes avait épinglé en juillet 2023 le recours du gouvernement «dans des conditions discutables» à des consultants extérieurs lors de la mise en place du Pass Culture. Elle avait dressé «un bilan sévère de la phase de préfiguration» de ce dispositif-phare de la politique culturelle, voulu par le président Emmanuel Macron, entre 2017 et 2022. En cause notamment, la façon dont a été piloté le projet en 2017 et 2018, «de manière excessivement informelle» par le biais d’une «start-up d’Etat», qui a elle-même fait appel à des prestataires privés et des sous-traitants.
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