Louis Aliot, maire RN de la ville, s’est enorgueilli du déplacement du festival Les Déferlantes dans sa commune. Mais les deux groupes de pop-rock, qui devaient s’y produire en juillet, s’opposent à ce déménagement.
Louis Aliot connaîtrait-il le premier accroc à sa stratégie jusqu’à présent bien huilée de captation du monde de la culture ? En tweetant sa satisfaction à l’annonce du déménagement surprise, l’été prochain, du festival Les Déferlantes de la commune de Céret (Pyrénées-Orientales) à celle, voisine, de Perpignan, dont il est le maire depuis 2020, il ne devait pas s’attendre à une telle réaction… Le très populaire groupe Indochine a illico répliqué sur sa page Facebook, demandant « expressément » à la direction des Déferlantes de se déplacer dans une autre ville. « Faute de quoi, nous annulerons notre venue », a-t-il prévenu.
Et voilà comment, en refusant courageusement de venir jouer dans la plus grande ville (cent vingt mille habitants) gérée par le Rassemblement national, Indochine met un joli coup de canif à l’objectif souvent théorisé par l’extrême droite de « dédiabolisation » de ses idées. D’autant plus notable que, ces dernières années, au fil d’éditoriaux ou de conférences de presse triomphalistes, Louis Aliot n’avait pas manqué de saluer la venue de grands artistes dans sa ville. Comme en mai 2021, lors de l’annonce de la 6e édition du festival de musique Live au Campo, où il s’était réjoui de « l’ouverture du monde de la culture ».
En refusant tout net de se faire ainsi récupérer, Indochine annonce-t-il une déroute artistique à venir pour Louis Aliot ? D’autres groupes vont-ils...
Lire la suite sur telerama.fr