
Baisse des budgets de l’État et des collectivités locales, gel du pass Culture… Le secteur traverse une période de disette. Face à laquelle le mouvement #DeboutPourLaCulture dans les théâtres risque bien de ne rester que symbolique.
À Rennes, Aubervilliers, Lyon, Marseille ou Amiens, ils sont des milliers de spectateurs à se lever, à la demande des artistes, en soutien à la culture mise à mal par d’importantes coupes budgétaires. Un selfie plus tard et les photos de ces happenings circulent sur Internet et les réseaux sociaux avec le hashtag #DeboutPourLaCulture, accompagnées d’une pétition signée de 40 000 professionnels emmenés par de nombreuses personnalités, venant rappeler l’urgence de la défense d’un service public de la culture.
Symboliques, ces actions n’en témoignent pas moins d’une réalité : jamais la puissance publique n’a fait preuve d’une telle impuissance à financer la culture. Illustration en quatre actes. Le premier est intervenu à l’automne 2024 dans les Pays de la Loire quand la présidente de Région, Christelle Morançais, a réduit de 60 % les subventions. À ses yeux, la culture ne fait pas partie des compétences « exclusives » des Régions. On s’apercevra vite que l’arbre des Pays de la Loire cachait une forêt de baisses — plus ou moins importantes — dans nombre de Régions et Départements, signant là les prémices d’un désengagement des collectivités locales.
Le 6 février, le budget de l’État était enfin voté et, avec lui, celui du ministère de la Culture aux crédits en berne et aux ambitions rognées par...
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