L’annonce du déménagement du festival dans la ville dirigée par l’élu RN, Louis Aliot, avait suscité les protestations de plusieurs artistes. Les organisateurs cherchent désormais un autre lieu d’accueil dans les Pyréenées-Orientales.
«Comme vous le savez : sans artistes, pas de festival.» C’est par ces mots que les organisateurs des Déferlantes ont annoncé ce mardi sur leur site se mettre en quête d’un nouveau lieu pour l’été à venir. Depuis samedi, la grogne montait chez les artistes, notamment Indochine et Louise Attaque, contre la tenue de cet événement dans la ville frontiste de Perpignan (Pyrénées-Orientales). «Nous prenons en considération l’ensemble de ces réactions. Nous sommes donc contraints de renoncer à cette implantation et nous nous mettons dès à présent en quête d’un nouveau lieu pour que le festival puisse se tenir dans les Pyrénées-Orientales aux dates prévues», ont assuré les organisateurs.
Traditionnellement organisé à Céret, à une vingtaine de kilomètres de Perpignan, le festival avait rendu public vendredi sa décision de déménager dans la préfecture catalane, pour des raisons logistiques. Une nouvelle dont le maire de la ville, l’élu du Rassemblement National Louis Aliot, n’avait pas tardé à se réjouir.
Mais dès samedi, Indochine avait lancé la fronde, refusant de se produire dans une ville tenue par l’extrême droite. Le groupe Louise Attaque a embrayé ce mardi, annonçant aussi son intention de boycotter Les Déferlantes dans le cas où le festival de musique se tiendrait à Perpignan. «Ne souhaitant cautionner ni la méthode du fait accompli, ni la possible récupération du festival par la mairie, nous demandons aussi à la direction des Déferlantes de faire tout son possible afin de trouver un autre lieu», a communiqué plus tôt dans la journée le groupe porté par Gaëtan Roussel, Robin Feix et Arnaud Samuel.
Louise Attaque demandait par ailleurs «un lieu qui corresponde aux attentes de tous : organisateurs, artistes et festivaliers», sans quoi il se refusait à participer au festival.
Ce n’est pas la première fois que...
Lire la suite sur liberation.fr