Le jugement a été prononcé ce jeudi 4 mai. Il avait été mis en délibéré à l’issue du procès du 9 mars. Joëlle Kerivin, ancienne directrice générale du célèbre festival de musique classique de Nantes, est reconnue coupable d’abus de biens sociaux, abus de confiance et détournements de fonds publics. Elle est condamnée à trois ans de prison, dont dix mois ferme (assignée à domicile sous bracelet électronique). Elle a l’obligation de rembourser près de 300 000 €.
Elle était présente à son procès le 9 mars, au tribunal judiciaire de Nantes. Ce jeudi 4 mai, à 14 h, pour le délibéré, Joëlle Kerivin, 50 ans, est en revanche absente. Comme son avocat.
Elle est condamnée à trente-six mois de prison, dont dix mois ferme (détention à domicile sous bracelet électronique). Le reste de la peine est assorti d’un sursis probatoire. Par ailleurs, elle écope de multiples dommages et intérêts, d’une interdiction à vie d’exercer des activités bénévoles ou professionnelles de gestion financière, d’une interdiction de gestion de sociétés pendant quinze ans et d’une inéligibilité pendant cinq ans.
L’ancienne directrice du festival de musique classique la Folle journée, à Nantes, était poursuivie pour abus de biens sociaux, abus de confiance et détournements de fonds publics, au préjudice de la société anonyme d’économie mixte (SAEM) la Folle journée, et de l’espace Simone-de-Beauvoir, une association nantaise de défense des droits des femmes dont elle assurait la présidence.
Au total, entre 2014 et 2021, les montants détournés avoisinaient les 800 000 €, en partie remboursés. Elle est redevable toujours de 232 000 € au festival et de 61 000 € à l’association. Son sursis probatoire l’oblige à rembourser ces sommes sous peine d’être incarcérée.
Elle a reconnu les faits reprochés
En 2021, dans la foulée d’audits mettant en évidence des anomalies comptables, et alors qu’une enquête était confiée à la police judiciaire, Joëlle Kerivin avait été contrainte de démissionner. Le 9 mars, à l’audience, elle a reconnu « l’intégralité des faits reprochés », expliquant « avoir perdu pied » au fil des crédits et découverts.
L’ex-directrice de ce festival de musique classique renommé menait la grande vie, mais dépensait plus que ses revenus. Pour boucher les trous, elle a fraudé. « Elle a organisé un dispositif pour dissimuler les détournements et échapper à tous les contrôles. Les faits sont largement constitués, l’argent a été le principal motif. Ce ne sont pas des erreurs, il n’y a pas d’excuses à (lui) trouver », avait pointé le procureur, lors de l’audience.
Elle se versait de copieuses avances sur salaires, parfois...
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