A partir de mercredi, le coeur de Montmartre battra au rythme du festival MaMA qui accueillera plus de 7.000 professionnels de la filière musicale, française et internationale, et le grand public en soirée. L'occasion pour les acteurs d'échanger sur les nombreux défis à relever.
Les 16, 17 et 18 octobre, le MaMA Music & Convention réunit la filière autour d'un marché des musiques actuelles, d'un forum, d'une vitrine de start-up et d'un festival. Si le concept existe déjà en Europe, « il est assez unique dans l'Hexagone, sur trois jours et trois nuits, dans une quinzaine de salles de concerts de Montmartre. Plus de 7.100 professionnels, 500 journalistes, 160 artistes, 6.000 spectateurs, étaient au rendez-vous l'an dernier », rappelle Fernando Ladeiro-Marques, directeur général.
« Ce type d'événement est particulièrement utile en France, où l'exception culturelle nous permet d'être créatifs, mais ne nous incite pas à nous rapprocher, alors que nous ne sommes pas de taille à lutter face à certains concurrents étrangers. Quand ailleurs, on raisonne 'industrie musicale', nous sommes parfois encore de petits commerçants avec leurs guerres de clocher », constate le dirigeant. D'où l'intérêt de se frotter aux professionnels des 50 pays représentés au cours de quelque 150 débats et ateliers organisés.
Car « les défis sont multiples alors que le secteur se sent ces dernières années en permacrise », souligne Olivier Darbois, le président d'Ekhoscènes, syndicat de producteurs de concerts, de responsables de théâtres privés et de cabarets. Et d'énumérer les « gilets jaunes », le Covid, l'explosion des coûts énergétiques, les JO annulant de nombreux concerts, le décret « son » inapplicable pour les festivals en plein air, la censure croissante des municipalités…
Le problème de l'émergence
Des difficultés qui corsent les « nombreux challenges à aborder ! Les évolutions numériques et l'IA, la transformation des organismes de gestion des droits des artistes avec....
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