L’Olympiade culturelle, dont le détail sera annoncé le 1er juin, promet un foisonnement d’événements en amont des Jeux olympiques, sans rassurer les acteurs culturels.
Allier le muscle à l’esprit, marier l’art et le sport. Tel est le vœu de l’Olympiade culturelle, organisée à Paris, en Ile-de-France et à Marseille, en amont des Jeux olympiques de 2024 (du 26 juillet au 11 août) et paralympiques (du 28 août au 8 septembre).
Après des mois de flottement à la suite du limogeage brutal, en août 2021, de Stéphane Fiévet, l’ancien directeur culturel du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), sa successeure, Dominique Hervieu, livrera, jeudi 1er juin, le détail d’une programmation qui se veut foisonnante.
« La complexité, confie-t-elle, c’est d’éviter le saupoudrage mais d’avoir de la profusion. » Profusion, il y aura : plus de mille projets sont prévus, dont 600 sont déjà labellisés. Par quoi commencer ? Par le festival Formes olympiques, qui réunira une cinquantaine d’événements culturels gratuits dans Paris, de juin à septembre ? Ou par Paris Sport Vacances, qui propose, depuis 2020, des stages aux enfants pour découvrir, lors d’une même journée, une activité sportive et culturelle ?
Côté expositions, le Palais Galliera, à Paris, prévoit, à partir d’octobre, une exposition sur la mode et le sport, tandis que le MuCEM et le FRAC Sud, à Marseille, se mettent à l’heure olympique. Quant à l’Opéra de Paris, très impliqué dans les festivités, il orchestrera, en juillet 2024, Crowd out, une œuvre pour 1 000 choristes amateurs composée par David Lang et dirigée par Fayçal Karoui.
Autre temps fort, les Journées du patrimoine, organisées les 16 et 17 septembre, dévoileront une quarantaine d’œuvres dans des lieux sportifs. En juillet 2024, enfin, la Cour carrée du Louvre accueillera un spectacle réunissant vingt-cinq danseurs de l’Opéra de Lyon, quarante acrobates de la compagnie XY et autant de chanteurs du chœur de Radio France. « Beaucoup de directeurs de lieux se disent : “On ne peut pas résister à cette ferveur”, se réjouit Dominique Hervieu. Et puis, ça apporte une porosité avec la vie. »
Prudence et Sobriété
La contribution du Cojop s’est toutefois nettement rétrécie : 11,9 millions d’euros, contre les 15 millions annoncés. Un budget très inférieur aux 63 millions de livres sterling dépensés pour le flamboyant festival d’art organisé en marge des JO de Londres, en 2012. L’époque est désormais à la prudence et à la sobriété. Mais aussi...
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