Selon une étude de la Fédération internationale de l’industrie phonographique, les abonnements à des plates-formes musicales constituent, désormais, le principal vecteur d’écoute de musique sur la planète.
L’écoute de musique continue d’augmenter dans le monde et représente 18 heures et 24 minutes par semaine, soit l’équivalent de 368 morceaux de trois minutes. Tel est le principal enseignement de l’étude 2021 de la Fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) sur la consommation de musique, menée auprès d’un panel de 43 000 personnes dans 21 pays (qui représentent 91 % du marché) et publiée jeudi 21 octobre. Depuis la dernière étude de juin 2019, l’engouement pour la musique s’est renforcé (+ 24 minutes en moyenne par semaine).
La Chine a effectué un gigantesque bond en avant, en affichant près de 23 heures d’écoute hebdomadaire aujourd’hui contre 17 heures et 42 minutes en 2019. A titre de comparaison, la France, elle, reste en deçà de la moyenne mondiale, avec 16 heures et 36 minutes d’écoute par semaine.
La chanson comme remède à la mélancolie ? Selon l’étude, la musique constitue une source de réconfort, notamment pour les plus jeunes, et « contribue sensiblement à notre bien-être ». Ainsi, 87 % des sondés ont déclaré que « la musique leur avait procuré du plaisir et du bonheur pendant la pandémie [de Covid-19] ». Plus des deux tiers des 16-19 ans ont affirmé que « les nouveaux albums de leurs artistes préférés les avaient aidés dans ces moments » difficiles. L’un des rares bienfaits des confinements a été de permettre à 63 % des personnes interrogées « la découverte de nouvelles musiques et d’artistes qu’elles ne connaissaient pas ».
Des expériences innovantes
Dans la foulée d’une tendance solidement établie, l’appétence pour le streaming, en particulier pour le streaming audio par abonnement (comme Spotify, Apple Music, Deezer, etc.) continue de se développer. Ce mode de consommation représente, désormais, le principal vecteur mondial d’écoute de la musique, avec une part de marché de 23 % – devant le streaming vidéo (YouTube, Dailymotion ; 22 % de parts de marché), la radio (16 %), les vidéos courtes (TikTok, Triller ; 11 %), et le streaming financé par la publicité (9 %), au même niveau que les achats de musique (CD, DVD, vinyle, téléchargement). Le reste englobe les concerts, les réseaux sociaux, la télévision et les plates-formes vidéo.
L’usage du streaming audio par abonnement est plus élevé chez les 16-34 ans que chez les plus de 35 ans
Les abonnés aux plates-formes musicales payantes ont augmenté leur temps d’écoute de 51 % par rapport à l’étude de 2019. Ils ont plébiscité ce mode de consommation pour trois raisons essentielles : « l’absence de publicité, la possibilité d’écouter ce qu’ils veulent quand ils veulent et, enfin, l’accès à des millions de chansons ». Cet usage du streaming audio par abonnement est plus élevé chez les 16-34 ans que chez les plus de 35 ans, et c’est au Mexique, en Suède et au Brésil que le temps passé à écouter de la musique par ce biais reste le plus élevé.
Phénomène nouveau relevé dans l’étude, la consommation des fans est alimentée par des expériences innovantes, comme les vidéos courtes notamment destinées au playback, les concerts diffusés en direct ou encore l’intégration de concerts virtuels dans des plates-formes de jeu vidéo comme Fortnite, Roblox ou Minecraft.
Les achats physiques se poursuivent toujours
La diversité du paysage musical n’est pas morte. Les genres musicaux préférés à l’échelle mondiale se révèlent sans surprise ...
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