Contrairement au cinéma, la fréquentation des salles de spectacles est en hausse depuis la fin du Covid. Pourtant, la situation reste compliquée pour les petits festivals, les opéras et les théâtres confrontés à l’inflation et obligés de se réinventer.
A contre-courant de la crise qui touche les cinémas en France, la fréquentation des salles de spectacle est, elle, repartie à la hausse depuis la fin de la crise sanitaire. Nous sommes de plus en plus nombreux à nous presser dans les concerts, les théâtres ou les opéras. +2% de fréquentation par rapport à 2019, c’est mieux qu’avant la pandémie.
Mais derrière cette affluence, la réalité est beaucoup plus contrastée, et les acteurs du spectacle vivant très inquiets. Notamment à cause de l’inflation et de l’augmentation des prix de l’énergie. “Sur le chiffrage, j’ai deux factures qu’on vient de recevoir fin de semaine dernière. En ce moment, on consomme 11.000 euros de gaz par semaine, 8.000 euros d’électricité par semaine, donc 19.000 euros de fluides par semaine. Jusqu’à 2022 inclus, on était à 190.000 euros par an. C'est donc multiplié par quatre“, témoigne Jean-Baptiste Jacob, l'administrateur de l'opéra de Rouen, contraint d'annuler plusieurs représentations en avril et mai prochains.
"Difficile de se projeter"
Pour faire face à ces augmentations conséquentes, il faudrait 30 millions d’euros, alertent les acteurs du spectacle vivant. Mais pour le moment, le ministère n’a concédé que 3 millions d’euros, des aides ponctuelles et ciblées, destinées à ceux qui sont les plus menacés. Pour les autres, il faut se réinventer.
“Avant Covid, les festivals avaient déjà un modèle économique serré. Il fallait qu’on remplisse à hauteur de 90-95% pour équilibrer. Depuis 2022, pour équilibrer, il faudrait qu’on puisse...
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