Le président de l'association des Régions de France demande au gouvernement des mesures rapides et pérennes pour les métiers de la culture et les intermittents.
Après une réunion mercredi avec le ministre de la Culture Franck Riester puis une téléconférence jeudi matin avec une trentaine de représentants des plus gros festivals du sud de la France*, Renaud Muselier, président de Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur a annoncé un plan local d'urgence sur trois ans pour les aider à surmonter l'impact de la pandémie. À la tête de l'association des Régions de France, il demande au gouvernement une généralisation du chômage partiel «aux personnels qui n'avaient qu'une promesse d'embauche» et un «prolongement d'un an les droits des intermittents».
LE FIGARO. - Avec l'interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes jusqu'au mois de septembre, la quasi-totalité des festivals sont annulés. Quel est le montant des pertes pour votre région?
Renaud MUSELIER. - Nos 750 festivals, dont vingt sont d'envergure internationale, attirent chaque été près de 2 millions de spectateurs. Leur annulation représente 400 millions de pertes économiques. À cela, il faut ajouter l'impact sur le tourisme. 35% des séjours de touristes étrangers sont motivés par l'offre culturelle. En deux mois de confinement, nous avons déjà perdu 5 milliards d'euros, soit un quart de notre chiffre d’affaires annuel dans ce secteur.
Beaucoup de ces festivals ont dû annuler au dernier moment car le gouvernement a annoncé très tard l'interdiction des rassemblements. Les festivals ont-ils fait face à des dépenses de préparation finalement vaines ?
Ils ne m'ont rien dit à ce sujet mais tous se préparaient à cette nouvelle. Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'avaient pas déjà engagé, avant mars et le début du confinement, des dépenses indispensables à leur préparation.
Les directions des festivals vous ont elles fait part de leurs soucis avec les assureurs ?
Ce sujet n'a pas du tout été soulevé car la plupart ne...
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