À quelques semaines de son coup d’envoi, le festival doit encaisser une baisse brutale de ses subventions. Et ce n'est hélas ! pas le seul coup de canif annoncé par la région dans sa politique culturelle.
Très mauvaise surprise à dix jours de l’ouverture de la billetterie : La Folle Journée de Nantes vient d’apprendre qu’elle devrait se passer de la subvention que lui allouait chaque année la région Pays de la Loire. L’édition 2025, qui se tiendra du 29 janvier au 2 février et fêtera les trente ans de l’événement, doit donc faire face à une coupe budgétaire de 180.000 euros sur un total de 4,7 millions d'euros. « Les financements régionaux étaient destinés à conforter tout un écosystème, à l’activité d’harmonies et ensembles amateurs de toute la région, à la démocratisation en direction des lycéens, par exemple. Cette annonce brutale, sans aucun respect des organisateurs ni des publics, met à bas une mobilisation partagée qui avait traversé les clivages politiques ces dernières décennies pour la vie musicale du territoire », ont réagi les porte-paroles du festival dans un communiqué.
Interrogé par nos confrères de France Musique, Aymeric Seassau, adjoint à la Culture de la mairie de Nantes, a exprimé sa colère et sa tristesse « de voir la région tourner le dos à vingt ans de coopération territoriale, se détacher d’un événement aussi marquant et structurant, avec des partenariats aussi solides et des réussites dans le monde entier, le modèle s’étant exporté de Varsovie à Tokyo ». Il se veut néanmoins rassurant, affirmant que la ville et la Cité des Congrès, qui produit le festival, absorberont le coût : pas d’annulations prévues pour l’instant, promet-il.
Budget culture réduit de plus de 70 %
La Folle Journée de Nantes est loin d’être la seule institution concernée : la présidente du conseil régional Christelle Morançais (Horizons) vient d’annoncer qu’elle souhaitait réduire de plus de 70 % le budget des Pays de la Loire dédié à la culture, afin de réaliser quelque 100 millions d’euros d’économies. Si ces mesures n’ont pas été encore votées, elles ont d’ores et déjà été communiquées aux professionnels concernés. Mais pourquoi un tel zèle d’austérité, alors que...
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