Parmi les revendications, le syndicat demande au ministère de prolonger le dispositif d'année blanche mis en place en faveur des intermittents.
«Les travailleurs du spectacle en colère.» Dans un communiqué publié lundi, la Fédération CGT du Spectacle appelle «à amplifier la mobilisation unitaire et à tenir des rassemblements sur tout le territoire», jeudi 4 mars. «La profession a besoin en urgence de travailler», alerte le syndicat, qui reproche son inaction au ministère de la Culture en matière de sauvegarde de l'emploi. «Mme Roselyne Bachelot s'est engagée devant les médias à la prolongation d'une nouvelle année blanche pour les intermittents du spectacle. Pourtant, en coulisse ce scénario n'est pas privilégié», explique la CGT.
L'année blanche pas garantie
La prolongation des droits d'indemnisation des intermittents du spectacle jusqu'à fin août 2021 avait été actée en mai dernier par Emmanuel Macron, quand la perspective du premier déconfinement laissait entrevoir un retour à la normale. Mais, depuis, des pans entiers du secteur culturel restent à l'arrêt, notamment dans le spectacle vivant. Quant aux activités qui ont repris, comme les tournages de films ou de séries, elles tournent encore au ralenti. Avec le maintien des cinémas fermés, les diffuseurs disposent de stocks de films à projeter. Difficile pour beaucoup d'intermittents de réunir le minimum de 507 heures qui ouvrent leurs droits. Le ministère de la Culture a d'ailleurs lancé une mission début février établir un diagnostic sur la situation après le 31 août.
L'initiative n'est pas pour plaire à la CGT Spectacle, qui dénonce une tentative de différenciation des professions au sein du secteur. «Parmi les pistes évoquées, la mission devra donner des "réponses ciblées" et explorer des solutions comme la clause de rattrapage (qui n'assure qu'une prolongation de 6 mois à l'assurance chômage). Une nouvelle année blanche pour tous les intermittents n'est pas du tout garantie par le gouvernement», prévient le syndicat.
Depuis plusieurs semaines,...
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