
La région Occitanie a entamé en février dernier le regroupement de ses trois agences dédiées au cinéma, au livre et au spectacle vivant en une seule entité : Occitanie culture. Une réorganisation qui inquiète les salariés, ainsi que les acteurs culturels du territoire, déjà touchés par la disparition de subventions.
Le projet de fusion des agences Occitanie films, Occitanie livre & lecture et Occitanie en scène avance à grand pas, sous l’égide du conseil régional, leur principal financeur (à hauteur de 50 % en moyenne), et des services de l’Etat. Piloté depuis le 14 février par une association de préfiguration de l’agence Occitanie culture (AOC), il doit aboutir en octobre.
La réorganisation prévue se fera en plusieurs pôles, les uns par filière (films, livre et lecture, spectacle vivant), les autres transversaux : ressources (gestion, ressources humaines…), développement économique hors-région (tourné vers la recherche de financements européens), et communication associée à l’observation (études, données…) et l’action culturelle, d’après Jérôme Sion, président de l’association de préfiguration AOC.
Le budget annoncé est de 4,5 millions d’euros, soit légèrement moins que le cumul des budgets des trois structures (4,6), pour un total de 45 salariés assurés de rester en place à en croire le mot d’ordre « zéro licenciement ».
« Meilleure visibilité et lisibilité des politiques publiques culturelles »
Le but affiché par le président de l’association de préfiguration est « une meilleure visibilité et lisibilité des politiques publiques culturelles » destinées à favoriser le développement des trois filières au service des professionnels. « Chaque pôle conserve son identité propre, mais le travail en commun va faire émerger des synergies », assure Jérôme Sion, rappelant une action déjà menées de front par Occitanie en scène et Livre & lecture pour la musique en médiathèques, ou encore l’intérêt des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel pour les livres à adapter. Il estime aussi que l’expérience acquise par l’une des agences (en scène) en matière de financements européens pourrait bénéficier à ses pairs.
Réduction des coûts
Pourtant, la fusion semble également motivée par un objectif de réduction des coûts. « La mutualisation des fonctions support – administration, ressources humaines, communication… – sera source d’économies », admet-il. Ce que permettra également le regroupement des trois structures dans les mêmes bureaux. A Toulouse, ceux de l’agence Livre & lecture, déjà rejointe par son homologue En scène, pourraient également accueillir l’équipe dédiée au secteur audiovisuel et au cinéma. A Montpellier, la recherche de locaux communs est en cours.
En interne, l’inquiétude domine, selon une salariée, sous le sceau de l’anonymat : « Cette fusion est engagée pour des raisons essentiellement financières, sans que soit définie une politique culturelle », déplore-t-elle. « On est également dans le flou en ce qui concerne l’organigramme », ajoute-t-elle, chacun s’interrogeant sur la...
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