Choisi pour concevoir les cérémonies des jeux Olympiques, Thomas Jolly a préféré quitter la direction du Centre dramatique national d’Angers. En interne, on lui reprochait notamment ses ambitions de spectacles démesurés. À tort ?
À l’heure où une jeune génération de metteurs en scène – recélant force talents – renâcle à diriger des centres dramatiques nationaux (CDN), la récente démission de Thomas Jolly de son mandat au Quai, CDN des Pays-de-Loire, à Angers, pose des questions auxquelles il faudra répondre. Thomas Jolly ne pouvait en effet mener à bien deux missions qui – à des échelles différentes – participent du rayonnement culturel de la France : œuvrer et créer sur le territoire grâce au CDN, versus concevoir les cérémonies des JO 2024 pour représenter l’Hexagone sur les écrans du monde entier.
Comme pour Starmania (dont il avait signé le contrat de mise en scène avant son recrutement au Quai), il n’a pas résisté à cette nouvelle opportunité de créer de grands spectacles populaires. Doit-on le lui reprocher ? Évidemment non, même si l’on regrette que son expérience au sein du centre dramatique, commencée début 2020, en pleine pandémie, soit si brutalement interrompue. Mais on peut aussi trouver injustes les critiques qui le ciblent en interne, relatées dans l’enquête de Libération du 15 novembre dernier.
Les moyens de mûrir leurs ambitions
Il ferait des spectacles démesurés pour se mettre en avant ? Jusqu’à preuve du contraire, les trente-huit centres dramatiques nationaux existent pour donner aux artistes les moyens de mûrir leurs ambitions. S’il faut désormais préférer le modèle de la compagnie pour prendre des risques et monter des coproductions audacieuses, l’avenir de ces maisons de théâtre public risque...
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