Les représentants du spectacle vivant réclament la réouverture des salles, alors que le rendez-vous avec la ministre de la Culture, actuellement hospitalisée, a été annulé.
À Avignon, la plupart des manifestants avec l’aval d’Olivier Py, directeur du festival envisageaient ce mercredi de se regrouper à La FabricA, un lieu emblématique de la ville. Le mouvement ne cesse de s’amplifier. À ce jour, environ 85 théâtres réclament la réouverture des salles et des aides financières dont la prolongation de l’«année blanche»(droit au chômage).
«Il y en aura de plus en plus, le ras-le-bol est généralisé», prévient Gérard Gelas, directeur du Théâtre du Chêne Noir à Avignon, ce, malgré l’évacuation par la police, mercredi matin, du Grand Théâtre de Bordeaux à la demande du maire écologiste, Pierre Hurmic. «Force est de constater aujourd’hui que cette occupation ne s’inscrit plus dans la revendication nationale des acteurs culturels et que les occupants ne sont pas en mesure de garantir les conditions sanitaires et de sécurité initiales qui avaient été convenues avec la direction de l’opéra», a expliqué la mairie dans un communiqué, estimant que «les jauges et les gestes barrières ne sont pas respectés». Cette décision fait suite à l’arrivée de nouveaux occupants le 18 mars aux revendications plus proches de la «convergence des luttes» que de la défense du droit au spectacle. Signe que ce mouvement n’est pas épargné par la récupération. Ce qui peut compliquer une situation, a priori, enkystée sur le terrain.
Le rendez-vous qui devait avoir lieu lundi entre la ministre de la Culture, actuellement hospitalisée, et les représentants du spectacle vivant a été annulé, mais la détermination des manifestants est intacte. «On commence à être mieux organisé, on a entamé un dialogue avec les autres lieux occupés, on attend une prochaine réunion avec Roselyne Bachelot avec l’espoir qu’elle débouche sur des mesures concrètes», explique Carla, une apprentie élève, qui parle au nom de ses camarades du Théâtre national de Strasbourg (TNS) et du Théâtre de La Colline.
«Notre saison est fichue»
«Roselyne Bachelot a besoin...
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