Après l’annonce du tour de vis sans précédent dans le budget de la Région, le monde de la culture de Loire-Atlantique, privé de subventions, est inquiet et en colère. Cette crise aura aussi très vite des conséquences pour le public. Explications.
C’est une petite compagnie nantaise – une metteure en scène et deux salariées à mi-temps – qui va devoir se passer d’un de ces postes. C’est un gros festival qui réduira de façon drastique le nombre de ses spectacles sur les quais de Loire. C’est un directeur de salle qui voit disparaître les missions d’éducation culturelle auxquelles il tient tant. C’est une équipe de festival avec un public jeune qui va se résoudre, à regret, à augmenter le prix de ses billets.
La crise inédite qui touche le monde des arts et de la culture, provoquée par la décision de la Région des Pays de la Loire de mener un plan d’économies de 100 millions d’euros pour 2025 (dont 40 millions à la demande de l’État) plonge les professionnels dans la colère et le désarroi. Leurs subventions sont en effet immédiatement très réduites ou supprimées. Quelles conséquences pour le public ?
Les prix des billets en hausse
« Le Dub camp festival va perdre les 18 000 € alloués par la Région, pas en totalité cette année, mais en 2026. Un manque qui viendra s’ajouter à la baisse conséquente de l’aide du Département (1). Ça commence à faire un sacré trou ! » Mélanie Noyer est la codirectrice de l’association Get up ! qui organise le festival de la culture reggae, dub et sound system à Joué-sur-Erdre.
Les subventions ne représentent que 3 % du budget global de l’événement (1,8 million d’euros), mais les difficultés s’additionnent dans un effet domino assez redoutable : « Notre budget présente un léger déficit, autour de 15 000 €, sur l’édition 2024. Mais la perte annoncée, à terme, de ces 30 000 € de subventions, va vraiment compliquer notre ardoise. »
Explications : le festival mise beaucoup sur les actions de prévention : violences sexistes et sexuelles, racisme, addictions… Il fait appel à des associations pour son public plutôt jeune, 32 ans en moyenne. « Le Planning familial, Avenir santé, la Baraka’teuf… intervenaient gratuitement car elles étaient subventionnées dans ce but. Comme elles aussi perdent leurs aides, nous allons devoir trouver, dans notre...
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