A l’exception des « petits musées » qui pourront rouvrir au 11 mai, cinémas, théâtres, salles de concerts resteront fermés et les grands festivals attendront septembre.
Un paragraphe pour la culture. Il aura fallu attendre le chapitre « Retour à la vie sociale », pour qu’Edouard Philippe, dans son discours consacré à la stratégie nationale de sortie du confinement, mardi 28 avril, devant l’Assemblée nationale, scelle le sort des « activités culturelles ». Evoqué entre les plages et les lieux de culte, leur avenir s’annonce, sans surprise, peu enviable.
Au lundi 11 mai, seules les galeries d’art (parce qu’elles font partie des commerces), les médiathèques, les bibliothèques pourront rouvrir leurs portes, ainsi que les « petits musées », a listé le premier ministre. En revanche, et c’était prévisible, les « grands » musées, les cinémas, les théâtres et les salles de concerts resteront fermés jusqu’à des jours meilleurs. Enfin, l’été ne sera pas à la fête : aucun événement ou festival regroupant plus de 5 000 participants ne pourra se tenir avant le mois de septembre.
La sécheresse de ces annonces – qui font l’impasse sur les lieux de patrimoine – pose de nombreuses questions. Ainsi, si la réouverture des médiathèques et bibliothèques apportera une bouffée d’air culturelle dans les territoires, ces lieux recouvrent des réalités très diverses, notamment en superficie. Tous ne seront pas en mesure d’accueillir le public à compter du 11 mai. Ainsi, à Paris, la Bibliothèque publique d’information (BPI) de Beaubourg et la Bibliothèque nationale de France (BnF) resteront fermées. « Avec 10 400 mètres carrés ouverts au public, il faudra modifier la jauge, équiper les personnels, désinfecter les locaux, les documents et les postes informatiques », explique Christine Carrier, directrice de la BPI.
Autre question : « C’est quoi, un “petit musée” ? », s’interroge le directeur d’un établissement de province, la formulation d’Edouard Philippe étant, pour le moins, imprécise. Rue de Valois, l’entourage du ministre de la culture explique que « la concertation avec les collectivités locales et les acteurs concernés est en cours, dans la logique de la différenciation territoriale (département vert ou rouge) [selon l’impact de l’épidémie] annoncée par...
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