Sur 2019-2023, les prix des billets ont suivi l'inflation. C'est entre 2022 et 2023, par un effet de rattrapage et de forte demande des artistes internationaux, que l'inflation a été la plus forte dans les grandes jauges.
L'explosion des prix de certains concerts a enflammé les réseaux sociaux mais la réalité serait moins choquante. Une étude de PMP Strategy pour le Prodiss, le syndicat des producteurs et tourneurs, vient quantifier cette évolution sur 2019-2023, criblant 18 salles de toutes tailles (du Duc des Lombards au Stade de France, en passant par les salles Zénith), 16 festivals (dont Hellfest, Lollapalooza, les Vieilles Charrues, les Eurockéennes), 6 tournées d'artistes internationaux, et 21 festivals à l'étranger (Primavera à Barcelone, Rock Werchter en Belgique, Leeds au Royaume-Uni…). Résultats, les prix des billets ont crû de 13,6 %, donc moins vite que l'inflation cumulée, toutes catégories de jauges et places confondues.
En revanche, les tarifs les plus élevés dans les salles Zénith, les arénas et les stades, ont connu une augmentation supérieure à l'inflation, concentrée essentiellement sur 2022-2023. Dans le détail, l'étude montre que la progression a été de +18 % pour les jauges de plus de 6.000 places sur les billets les plus chers (70 euros, contre 59 l'an dernier) et +23 % dans les stades (137 euros, contre 112). Une situation qui s'explique par la programmation de stars mondiales après deux années d'annulations, dont les cachets sont sans commune mesure avec ceux des artistes francophones : 149 euros en moyenne pour...
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