Nombre d'auteurs ou musiciens portent un système de redistribution inéquitable. Une situation rendue plus criante par l'arrêt des concerts et la crise du Covid-19.
Et soudain, ce constat foudroyant que l’économie d’un secteur dont différentes voix vantaient l’embellie ces dernières années (le Snep, principal syndicat des producteurs, en premier chef) reposait sur du sable. On aurait cru l’ère de la musique dématérialisée propice à relativiser le préjudice de l’état d’urgence pandémique. Il n’en est rien. Le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles rapporte un effondrement des écoutes de 15 % à 20 % sur les plateformes de streaming. Et la précarité de l’immense majorité des artistes s’expose sous un jour livide, a fortiori au moment où ceux qui survivaient grâce au concert et à la performance ne peuvent plus le faire : cette ressource s’étant tarie, il y a urgence à réformer leur modèle de rétribution. Et ce n’est pas YouTube, dont le trafic a pourtant connu un boum avec le confinement, qui fera la différence : le leader de la musique en ligne ne contribue guère qu’à 10 % des revenus du streaming musical. Ceux qui...
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