Près de 1 300 musiciens et techniciens, une billetterie, du merchandising, un week-end, mais pas d’événement à proprement parler. Les 27 et 28 février n’avait pas lieu le Ghost Festival en Suisse, une action de soutien aux musiciens et aux techniciens.
« Sans les créateurs de musique, il n'y a pas de musique, sans eux nos sentiments se taisent, les feux d'artifice s'éteignent, il devient silencieux et froid, vide et gris… comme dans un monde de fantômes. » Ce sont les mots du Ghost Club, organisme à but non-lucratif qui regroupe des patrons de club, des associations et des musiciens, à l’origine de ce non-événement.
La billetterie était ouverte depuis lundi 11 janvier. Les prix étaient de 20 francs suisses pour une journée (18 €), 50 pour le week-end (45 €) jusqu’à 100 francs (90 €) pour un pass VIP. Ces revenus et ceux des « support-now-buttons » (dons libres via le site), seront intégralement et équitablement reversés aux musiciens et techniciens. Certains renoncent à leur cachet en faveur des autres artistes.
Pour les organisateurs, « Il est temps de dire "merci" aux personnes qui nous donnent la musique, aux virtuoses du son, aux artistes de paroles, aux créateurs de rythmes, aux personnes qui donnent une mélodie à nos sentiments… »
Les contributions de soutien des partenaires, entre autres : Son Art, Petzi, NRJ, Suisscom ou encore 20 minutes ; et les revenus du merchandising seront également reversés aux musiciens après déduction des coûts de production et des heures de travail des membres du Ghost Club. Quelques-uns annoncent même abandonner leur salaire pour soutenir les musiciens.
Le Ghost Festival 2021 est dorénavant terminé mais il est encore possible de soutenir les créateurs de musique jusqu’au 14 mars via le site internet. Le merchandising et l’album du festival, le Ghost Orchestra, sont également disponibles dans la boutique.
Pauline Demange-Dilasser