Une nouvelle devise, le klapcoin, qui équivaudra à 10 centimes d’euro, sera créée en janvier par la fille du réalisateur pour financer l’écriture d’une vingtaine de films et de séries.
A 84 ans, Claude Lelouch – qui vient de terminer avec Sandrine Bonnaire et Gérard Darmon L’Amour c’est mieux que la vie, dont la sortie en salle est prévue le 19 janvier – parraine le projet de l’une de ses cinq filles, Sarah. «Le cinéma a besoin d’idées nouvelles», assure ce patriarche, qui a produit lui-même tous ses films.
Journaliste, productrice et réalisatrice de fictions et de documentaires, Sarah Lelouch a créé La DCF, pour la «diversité du cinéma français», une société destinée à financer le développement, l’écriture notamment, de films et de séries. Sa particularité tient au fait qu’elle va créer en janvier une cryptomonnaie, le klapcoin (qui équivaudra à 10 centimes d’euros). «Contrairement aux Sofica [les sociétés pour le financement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle] qui permettent une défiscalisation mais nécessitent un investissement minimum important [5 000 euros], notre cryptomonnaie s’adresse à tous ceux qui aiment le cinéma. Nous démocratisons le financement des films puisqu’il sera possible d’investir à partir d’un euro», explique le financier Joël Girod, codirecteur général de La DCF.
«Filtres antiblanchiment»
Le capital de l’entreprise est détenu à 50 % par Sarah Lelouch, l’autre moitié étant aux mains, donc, du producteur Joël Girod, ainsi que de deux autres financiers, Fabien Berger et Sabine Tellier. Ensemble, ils espèrent récupérer entre 2 et 8 millions d’euros lors d’une première levée de fonds. L’objectif consiste à mettre en chantier l’écriture de quinze à vingt projets, pour les revendre à des producteurs qui en assureront le tournage. Un comité de sélection validera les initiatives choisies et les investisseurs pourront être consultés pour ...
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