La pandémie du covid-19 met le secteur de l'événementiel devant un grand point d'interrogation quant à son avenir à court et moyen terme et sa capacité à surmonter son effondrement. Marie-Noëlle Rimand, professeur de marketing, esquisse les conditions pour y parvenir, comme le principe de solidarité et l'émergence de nouveaux formats d'événements.
Face à l’épidémie de coronavirus, l’industrie du tourisme, des loisirs et de la culture est frappée de plein fouet. L’avenir est plus incertain que jamais.
Un nombre considérable d’inconnues obligent à une grande modestie, en matière de projections. Un éclairage spécifique paraît opportun sur un secteur au cœur du cyclone : les évènements grands ou petits, sans oublier celles et ceux qui participent de près ou de loin à leur organisation (techniciens, bénévoles, fournisseurs, etc.).
C’est une nouvelle expérience du temps qui débute pour nombre d’organisateurs de festivals, alors que l’anticipation est inhérente à l’organisation de semblables manifestations, avec des mois de préparation et le sacro-saint rétroplanning.
Aujourd’hui les repères s’effacent, sachant qu’il n’y a aucune certitude sur l’évolution de la crise sanitaire, la subsistance possible de foyers infectieux, voire la crainte d’effet rebond du coronavirus. Dans un autre ordre d’idée, comment parler d’une quelconque jauge à l’issue du confinement et à quelle hauteur : 1 000 ? 5 000 spectateurs ? Les plus gros évènements de l’été accueillent plus de 200 000 festivaliers.
Précieuse solidarité
Ce sujet sensible de la distinction entre gros et petits festivals a provoqué un véritable séisme dans la profession lorsque Franck Riester, le ministre de la Culture, a indiqué que les seconds pourraient être autorisés à partir du 11 mai 2020. Le Prodiss, syndicat national du spectacle musical et de variété, a appelé le ministère à d’urgentes clarifications.
Même si un certain nombre de choses séparent ces organisations comme les...
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