En plein confinement, Stéphane Distinguin, entrepreneur dans le secteur des industries numériques et culturelles, lançait l’idée de vendre notre gloire nationale, la Joconde, afin de financer un secteur culturel à la peine. L’occasion de découvrir le fameux tableau de Léonard de Vinci, d’accomplir un tour d’horizon du marché de l’art et de la culture en général.
Entrepreneur du numérique, fondateur de l’agence Fabernovel, Stéphane Distinguin a lancé l’idée de vendre la Joconde afin d’aider le secteur culturel à la peine. Cette idée est-elle si folle que ça ? Peut-être pas, au vu du marché de l’art et des nouvelles perspectives permises par Internet.
Comment vous est venue l’idée saugrenue de vendre la Joconde ?
Confiné à Paris, cela m’a marqué de voir toutes ces affiches de spectacles, d’expositions que l’on ne verrait jamais… Tout ce travail gâché. Il y a eu des plans de relance pour l’automobile, les compagnies aériennes, mais on parlait peu de la culture, considérée comme non essentielle. Alors, j’ai émis l’idée, sur les réseaux et dans un article, de vendre un objet qui valait une fortune afin d’aider la culture.
Quel type de réactions votre idée a-t-elle suscité ?
Cela a déclenché les passions. La Joconde a un côté Marianne, c’est notre symbole. Très à gauche, on me voyait comme un entrepreneur ultralibéral qui voulait vendre les bijoux de famille. L’extrême droite royaliste me reprochait, elle, de mettre au clou un élément majeur de notre patrimoine. On m’a conseillé de vendre plutôt mes organes ou mes enfants !
Pourquoi la Joconde fascine-t-elle tant ?
Elle incarne le génie le plus absolu, celui de Léonard de Vinci. Et c’est une femme, elle a suscité beaucoup de fantasmes. On y a vu...
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