Dans cette période de confinement, le relais que constitue le numérique pour la culture est une occasion d’en finir avec l’opposition entre culture des écrans et culture IRL « in real life », entre culture partagée et culture solitaire.
.Des fractures, des inégalités, des effets pervers il y en aura bien sûr avec cette expérience de « culture chez nous » (pour reprendre le nom de la plateforme lancée par le ministère de la Culture). Mais c’est la place du numérique comme outil de démocratisation culturelle qui est aussi entrain de se définir pour l’avenir. Voilà ma théorie.
Evidemment tout le monde, faut-il le rappeler, n’a pas accès à Internet, et de nombreux foyers confinés ne possèdent pas d’ordinateur ou alors le partage entre le télé travail des uns et les jeux vidéos des autres. Bref, la fracture numérique culturelle est bien là. Et qui aujourd’hui profitera de l’incroyable offre de contenus culturels numérisés si ce n’est ceux et celles qui ont déjà des réflexes et des pratiques culturelles ? Sans oublier que ce terrain un fois occupé par le numérique pourrait entraîner la culture « hors écrans » dans une spirale infernale.
« Janus » du continuum numérique
Pour ne citer que quelques exemples : les libraires, les professionnels du spectacle vivant, et les exploitants de salles de cinéma sont très inquiets des effets « Janus » de ce continuum numérique.
Ainsi, partagés entre la défense de leur place en tant que « commerces essentiels à la vie de la nation » et la réalité des dangers sanitaires, les librairies craignent de voir Amazon engloutir leur chiffre d’affaire sur les semaines écoulées et à venir. Le spectacle vivant estime ses pertes à...
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