La nouvelle ministre de la Culture a annoncé, le 22 janvier, une « concertation nationale sur l’offre culturelle en milieu rural ». Une démarche qu’elle veut mener tambour battant : rendez-vous dans deux mois.
A la faveur d’un déplacement à Nontron (Dordogne, 2 120 hab.), le 22 janvier, la nouvelle ministre de la Culture, Rachida Dati, a annoncé un « printemps de la ruralité », autrement dit : le développement de l’offre culturelle dans le monde rural. Chantier qu’elle a détaillé quelques heures plus tard.
« Notre modèle culturel semble être passé à côté de cette réalité majeure de notre pays, fait valoir Rachida Dati, dans la présentation de sa démarche. Je souhaite que cela change. » La ministre souligne que dans les zones rurales, là où vivent 22 millions de Français, « les opportunités culturelles sont beaucoup plus limitées que pour le reste de la population. »
Et la ministre d’enfoncer le clou en détaillant son diagnostic sur les diverses lacunes : « Faible présence d’équipements culturels de proximité, avec une forte disparité entre un maillage fin de bibliothèques ou points lecture (…) et des équipements de cinéma ou spectacle vivant beaucoup moins accessibles ; faible prise en compte des publics ruraux dans les équipements urbains (question des horaires pour le spectacle vivant, des transports, de la circulation des œuvres…). » « De nombreuses initiatives existent, poursuit Rachida Dati, pour faire vivre une offre culturelle dans ces territoires, mais elles sont encore insuffisamment reconnues et soutenues. Dans le même temps, les territoires ruraux abritent un formidable patrimoine, qu’il faut non seulement sauvegarder, mais dont il faut aussi repenser les usages. »
Culture et ruralités : quel rôle pour l’Etat ?
« Le printemps de la ruralité » s’inscrit dans le sillage du plan France Ruralités de juillet 2023. La nouvelle locataire de la Rue de Valois fait en effet valoir qu’« il n’y a pas de fatalité à la déprise rurale. Services publics, commerce, offre culturelle : il faut une vision globale pour la redynamisation de nos territoires ruraux ». Et d’ajouter : « Aujourd’hui, c’est même dans les campagnes que se réinvente un service public de la culture, qui change littéralement des vies. » A contrario, souligne Rachida Dati, l’absence d’offre culturelle « encourage la déprise rurale. »
Outre la place de la culture dans la vie des territoires ruraux, la concertation portera aussi sur le rôle « que l’Etat peut [y] jouer en appui des collectivités. »
Lire la suite sur lagazettedescommunes.com